Le potager biologique en permaculture
L'année 2023 sera elle moins chaude ou plus chaude?
2022 année difficile, sans les voiles d'ombrage les légumes seraient tous brûlés.
Les céleri-raves (avant famille des Ombellifères, aujourd'hui famille des Apiacées)
ont échappé à la canicule. Légume difficile, il a besoin de beaucoup d'humidité
pour faire de belles raves. L'eau est un des problèmes majeurs auquel il faudra
faire face. Récupérer au maximum l'eau de pluie dans toutes sortes de réserves.
Au potager, un paillage bien épais au pied des plantes (15 cm) permet
d'économiser beaucoup d'eau. Les choux brocolis sont arrosés tous les quatre
jours ; sans le paillage, il leur faudrait 20 litres d'eau par jour pour chaque pied
adulte. Sans les voiles d'ombrage, ils seraient tous détruits car le soleil est mal
filtré (trou dans la couche d'ozone) ; il brûle les végétaux bien avant la canicule
(Les fumées des mégafeux transpercent la couche d'ozone).
Sur le bloc d'image au dessus, à gauche, les choux brocolis très convoités par ses
prédateurs. Sur l'image du milieu, les pucerons cendrés qui sont de couleur verte à la
naissance puis deviennent cendrés. Ils sucent la sève et par leur salive transmettent
des maladies. A droite, l'Altise, petit Coléoptère sauteur de 2,5 mm, fait des trous
dans les feuilles pour sucer les cellules. En période froide ou humide, il se cache
sous les feuilles ou au sol dans le paillage. Plusieurs Hyménoptères les parasitent.
Les auxiliaires du potager sont absents ; (Syrphes, Chrysopes, Tachinaires)
disparus, comme la neige au sommet des montagnes, çà chauffe.
Un autre prédateur redoutable des choux : la piéride du chou
Sur le bloc d'images au dessus, la première image à gauche, un papillon blanc avec
un petit triangle en haut des ailes et deux points noirs plus bas, c'est la femelle la
Piéride du chou. Sur l'image à sa droite, les taches plus foncées sur le haut des
œufs sont les têtes des chenilles prêtes à éclore. Sur l'image encore à droite,
l'éclosion d'une centaine de minuscules chenilles qui s’apprêtent à dévorer les
choux, elles grandissent très vite ; les papillons pondent sur le dessous de plusieurs
feuilles. Sur l'image encore à droite, les chenilles mesurent 5 mm et ont leurs
couleurs définitives. Tous les trois jours, muni d'un pinceau et d'un récipient rempli
à moitié d'eau, le matin avant la chaleur ou en fin d’après midi, je cherche pour
éviter l'invasion. l'observation est plus que nécessaire.
J'ai utilisé des petites coupelles (de différentes couleurs) enduites d'un peu d'huile
et déposées près des jeunes plants ; beaucoup d'insectes sont attrapés dans ces
pièges. La couleur jaune vif attire : pucerons, thrips, aleurodes, mouches mineuses
et mouches des semis. La couleur bleue attire les thrips
Dans l'adaptation de mon potager biologique en permaculture (culture permanente),
j'ai planté différentes plantes pérennes, j'ai profité de leur ombre pour planter
quelques légumes qui souffrent plus des grandes chaleurs. Un chèvrefeuille
(Lonicèra) recouvre le toit du composteur et j'ai planté deux pieds de patidoux
qui ont l'ombre et la nourriture. Un pied de courgette profite aux heures les
plus chaudes de l'ombre d'un pêcher planté dans le potager dans le but de créer
une *guilde. Je vais intégrer de plus en plus des légumes dans le jardin d'agrément.
La clairvoyance ce n'est pas voir les choses telles qu'elles sont
mais telles qu'elles seront
Pour adapter mon potager à la permaculture, je m'inspire de ses douze principes.
Comme pour la culture biologique, tout se passe dans le sol nourri avec
beaucoup de matières organiques (compost bien décomposé, fumier etc.).
La paille, heureusement, apporte peu de nourriture au sol, elle se décompose
lentement et sert surtout de paillage. Dans un gramme de terre du potager
il y a environ un milliard d'individus ; l'équilibre idéal de leur milieu en
carbone et azote est d'environ 30 de carbone pour 1 d'azote. La paille apporte
environ 150 de carbone pour 1 d'azote. Le compost maison fait avec des déchets
de végétaux, coquilles d’œufs, arêtes de poisson etc. est pratiquement équilibré.
Le potager biologique et la permaculture se ressemblent sur beaucoup de points.
Le potager biologique respecte la vie du sol, la terre n'est jamais retournée mais
juste ameublie et recouverte d'un paillage, comme en permaculture.
La permaculture est un écosystème composé
essentiellement de plantes vivaces où
les plantes potagères vont être cultivées.
Certains arbres que j'ai plantés
n'apportent pas d'ombre au potager.
D'autres comme le pêcher, le cognassier,
l’acacia peuvent servir lors des étés
trop chauds pour certains légumes.
Le potager biologique est un écosystème composé essentiellement de plantes
annuelles ; après les récoltes, il devient un espace vide à l'image de mon potager.
Pour développer une *guilde j'ai planté un
pêcher, un cognassier et des noisetiers.
*Associations formées au Moyen Age par des
corporations d'ouvriers (charpentiers ou autres),
qui se réunissaient pour échanger leurs
connaissances. L'entretien des allées autour des
planches à légumes reste un travail fatigant ;
à l'image de la nature (forêt) où tout ce qui tombe
reste au sol, je suis en train de le couvrir avec
des copeaux et des écorces de bois (voir l'image
ci-contre). La permaculture c'est zéro déchet ; on
ne combat pas la nature, on l'imite.
Le 11ème principe de la permaculture, valoriser les
bordures. Sur l'image de mon potager biologique, on
voit que ce principe n'est pas suivi. En permaculture, le moindre espace est occupé
par des légumes, des fleurs ou autres végétaux.
Semer des plantes aromatiques et des plantes à fleur, œillets d'Inde, basilic et
soucis. Ces plantes attirent beaucoup d'insectes indispensables à la bonne
fécondation pour avoir des bons légumes. Fleurs et insectes vivent
ensemble depuis toujours.
Passer d'un potager conventionnel (utilisant les produits chimiques) à un potager
biologique, consulter passage d'un potager chimique vers un potager bio.
Site mis à jour le : 19-Jan-2023